Embruns

 

Le recueil de textes et de dessins est disponible !

 

 

 

 

 

Galerie 1

Galerie 2

Galerie 3

 

            Il s’agit d’un recueil de dessins accompagnés de textes, concernant, principalement, les épis de bois que l’on trouve sur certaines plages, les galets et les différents rejets de la mer.

 Après les avoir beaucoup regardés, puis, photographiés, ils sont arrivés sur mes toiles, dans le cadre de deux de mes précédentes séries (« Totems »« Les Galets »). Dans ces travaux, les galets et les épis de bois servaient de support pour exprimer une idée.

            Finalement, ils se sont retrouvés sous mon crayon, non pas pour réaliser une belle image, la photographie est là pour cela, et le dessin n’est pas une fin en soi, mais pour donner une interprétation poétique d’une certaine réalité.

 

Les épis de bois ont été installés par les hommes, il y a de nombreuses années, pour briser les vagues et les rendre moins dangereuses pour l’environnement. Le flux et le reflux des vagues sculptent lentement ces épis, arrondissent leurs formes, les percent comme de la dentelle. De loin, leurs silhouettes sont incertaines, presque tremblantes.

            L’usure progressive de ces morceaux de bois témoigne du travail incessant des vagues et, au-delà, du temps qui passe.

            Parfois, des algues viennent s’y accrocher, y restent quelques temps et repartent avec la marée.

Des galets finissent par s’y installer, dans des cavités creusées par la mer.

Des filets de pêcheurs, cassés au large, et qui mettent plusieurs jours à échouer sur le rivage peuvent, aussi, se retrouver prisonniers d’un épi.

Ces différents assemblages forment des sculptures insolites aux contrastes de matières et de couleurs subtils. Ces œuvres naturelles relatent la relation étroite qui existe entre les éléments et dans laquelle l’homme n’intervient qu’indirectement

 

A l’inverse des épis de bois, les galets se sont formés, de façon naturelle, depuis des milliers d’années. Ils sont les vestiges d’un autre temps, les témoins de la vie passée de la terre.

Lorsque l’on ramasse un galet, on a souvent envie de le garder dans sa main et de le caresser car sa forme est sensuelle et douce.

La couleur des galets est faite, en grande partie, de dégradés de gris bleutés, de beiges rosés, parfois parsemée de gris anthracite, de brique ou d’ocre. Certains sont unis, d’autres piquetés ou veinés. Leurs couleurs changent lorsqu’ils sont mouillés et certains peuvent même se transformer au point de ressembler à des pierres précieuses.

Marcher sur les galets est un exercice d’équilibre. Ils roulent sous nos pas, se dérobent et nous font vaciller.

Lorsque la mer est haute, les vagues les roulent sans cesse les uns sur les autres en émettant le même bruit qu’un sac de billes que l’on remue. Tout au long de la marée, ils sont malmenés, plus ou moins violemment, par les vagues.

Quand la mer se retire, tout mouvement s’arrête. Les galets se retrouvent posés au hasard du flux et du reflux des vagues. Parfois, l’installation des uns par rapport aux autres, crée une sorte d’œuvre plastique d’un parfait équilibre visuel. C’est une sculpture éphémère qui disparaîtra à la prochaine marée.

A d’autres moments, la mer apporte des détritus abandonnés au large. Ce sont des morceaux de filets de pêcheurs verts ou oranges, des morceaux de plastique jaunes, rouges, ou bleus. Elle peut, aussi, déposer des algues ou des brindilles. Le tout se regroupe en petits tas entremêlés.

Ces déchets industriels posés sur les galets peuvent apparaître comme un outrage à la beauté de la nature. Mais, le contraste de ces matériaux différents, associés pour quelques heures, peut, aussi, créer une œuvre plastique digne d’intérêt.

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