365 jours, et moi et moi et moi

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365 jours, et moi et moi et moi

365 jours, et moi et moi..., panneau n°1

   

365 jours, et moi et moi..., panneau n°2

365 jours, et moi et moi..., panneau n°3

   

365 jours, et moi et moi..., panneau n°4

365 jours, et moi et moi..., panneau n°5

   

365 jours, et moi et moi..., panneau n°7

   

365 jours, et moi et moi..., panneau n°8

365 jours, et moi et moi..., panneau n°9

   

365 jours, et moi et moi..., panneau n°10

365 jours, et moi et moi..., panneau n°11

   

365 jours, et moi et moi..., panneau n°12

365 jours, et moi et moi..., panneau n°13

 

Il s’agit de treize panneaux de 57 cm par 120 cm composés, chacun, de 28 photos rangées sur quatre lignes de sept Zorrespondant aux sept jours de la semaine). Entre chaque photo, j’ai intercalé certains gros titres du quotidien « Ouest France ». Les informations se croisent et se superposent. On peut les lire dans le sens horizontal et le sens vertical. Sur chaque panneau, la date de départ se lit en haut à gauche, et la fin de la période concernée, en bas à droite.

            J’ai commencé ce travail le 21 mars 2001, jour de mon anniversaire. A partir de cette date, j’ai pris une photo, par jour, le matin au lever, de ce qui se présentait devant mes yeux, en regardant par la fenêtre. Parallèlement à cela, j’ai collecté, dans le quotidien « Ouest France », les informations qui m’intéressaient particulièrement.

Le titre

            Ce titre : « 365 jours et moi et moi et moi… » est une référence directe au titre et à la chanson de Jacques Dutronc : « Et moi, et moi et moi ». Cette chanson relate les préoccupations égocentriques d’un jeune Parisien qui vit dans un certain confort avec ses habitudes : « …avec ma vie, mon petit chez moi, mon mal de tête,…  mon point au foie, avec ma voiture et mon chien… » Il semble se replier sur sa personne, comme pour se rassurer, face à la multitude et à la diversité des habitants du reste du monde : « 700 millions de Chinois, 80 millions d’Indonésiens, 300 ou 400 millions de Noirs, 300 millions de Soviétiques, 50 millions de gens imparfaits… »

            Le narrateur termine en disant : « J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie, c’est la vie ». Cela correspond, aussi, à l’attitude de la plupart des gens face aux événements du monde. Ils y pensent, en parlent, se révoltent même, puis les oublient en retournant à leurs préoccupations quotidiennes. 

Le nombre de panneaux

            Comme je souhaitais diviser les 365 jours d’une année en 7 jours de la semaine, je me suis trouvée face à 13 panneaux de 28 photos qui commencent tous par le même jour.

            En fait, le nombre 13 correspond tout à fait au sens de ce travail. Il se détache de l’ordre et des rythmes normaux de l’univers.13=12+1. Le 12 se divise et se suffit à lui-même La « Mort » 13ème arcane du Tarot ne signifie pas une fin en soi, mais un recommencement, après l’achèvement d’un cycle : 12+1.

            D’une façon générale, ce nombre correspondrait à un recommencement, avec cette nuance péjorative qu’il s’agirait moins de renaître que de refaire quelque chose.

Les photographies

            Les photographies prises, quotidiennement, au lever, relèvent d’un acte créatif quotidien qui me situe dans le temps et dans le monde. Ces photographies qui, pour la plupart, représentent l’endroit où sera construit mon atelier, symbolisent mon attente des travaux, jour après jour.

Les coupures de journaux

            Les coupures de journaux relatent les événements nationaux et mondiaux qui m’ont paru importants à ce moment-là. Le choix du quotidien « Ouest France » me situe davantage par rapport au reste de la France et du monde. Les événements sont relatés en tenant compte de la position géographique de la région..

            Les textes se croisent, se superposent et se coupent pour évoquer les bribes d’information que je perçois en général par la radio, qui les égraine au fil de la journée.

            Ce travail met en parallèle mes préoccupations quotidiennes dans une période déterminée qui est celle d’une attente. Attente de la construction de mon atelier, attente concrétisée par la répétition de la même image qui s’oppose, par les textes, à la mouvance du monde. Au-delà de ce parallèle entre le côté statique de ma vie et la valse des événements mondiaux, ces treize panneaux sont là pour inciter chacun à se questionner sur sa propre participation à l’Histoire.

 

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